Nombre de messages : 1171 Localisation : Sarkoland - West Coast Date d'inscription : 15/10/2007
Sujet: L'HORREUR ECOLOGIQUE Dim 4 Jan 2009 - 0:58
http://horreurecologique.blogspot.com/
Claude-Marie Vadrot a écrit:
Gaza : un enfer environnemental
Ayant souvent séjourné, jusqu’à l’année dernière, à Gaza pour des reportages, sans me prononcer sur la responsabilité des uns et des autres, je voudrais rappeler que Gaza n’est pas un enfer seulement depuis samedi. Depuis plusieurs années, les Gazaouis survivent dans un enfer environnemental. Ils ont droit à toutes les pollutions, lesquelles expliquent l’augmentation des maladies pulmonaires et des intoxications. Le ramassage des ordures, toutes natures confondues, n’étant plus assuré depuis longtemps, sauf parfois dans le centre de Gaza-ville, prés du siége du Hamas, elles brûlent jour et nuit, dégageant des vapeurs irritantes et de la dioxine provenant des plastiques et des batteries usagées. Comme l’électricité n’est plus distribuée à Gaza que quelques heures par jour (les bon jours...) les Gazaouis qui en ont les moyens, mais aussi les administrations et les hôtels de luxe installés sur le bord de mer, mettent en route des petits ou gros groupes électrogènes fonctionnant avec du gazole de mauvaise qualité. Ce qui a pour effet d’augmenter la pollution de l’air. Touchée par des tirs israéliens, la station d’épuration ne fonctionne plus. Toutes les eaux usées s’en vont donc dans la mer ou bien grossissent l’immense lac d’eau putride qui d’étend un peu plus chaque année dans le nord du territoire, la zone où les combats sont les plus intenses : les maires de la région ont fait dresser les plans d’une nouvelle station d’épuration que l’Europe refuse de financer en arguant qu’elle serait aussitôt détruites par les tirs israéliens. Les mêmes qui touchent souvent la digue bordant le lac, provoquant l’envahissement des maisons et des caves d’immeubles. Au pied des immeubles bordant ce « lac », l’été, l’odeur est insupportable. Comme elle l’est toute l’année sur les bords du Wadi Gaza, la seule rivière du territoire. Un cours d’eau qui constituait il y a des années, une zone de repos pour des milliers d’oiseaux migrateurs, aussi bien des rapaces que des cigognes faisant halte sur leur route les ramenant d’Egypte ou du Soudan. Aujourd’hui, aucune vie n’est discernable dans les eaux du Wadi Gaza dont le fond est tapissée d’algues vertes : plus un poisson. Les nappes phréatiques sont de plus en plus polluées par des produits chimiques et des bactéries : c’est pourtant avec cette eau que les Gazaouis qui en ont la possibilité, en dehors de Gaza-ville notamment, arrosent leurs petits « jardins de survie ». Depuis trois ans, il n’y a jamais eu autant de gastro-entérites et d’empoisonnements mortels, constatent les médecins. En raison de l’interdiction faite aux pêcheurs par la marine israélienne de gagner le large, c’est dans des eaux polluées, des eaux d’égouts salées, qu’ils prennent de moins en moins en moins de poissons au nageoires souvent rongées par des produits chimiques. C’est dans ces eaux qu’à la belle saison se baignent les enfants et les habitants de Gaza. Avec les conséquences que l’on imagine. La surpopulation du territoire, probablement aujourd’hui plus d’un million et demi d’habitants pour 378 kilomètres carrés, soit 4200 habitants au kilomètres carrés, a entraîne la quasi disparition des espaces naturels et des espèces sauvages et il faut bien chercher, vers le sud du territoire, pour trouver quelques arbres. Au-delà de la tragédie des morts, ceux d’aujourd’hui ou ceux d’hier, les habitants de Gaza vivent donc dans un enfer environnemental permanent. Le PNUE, le Programme des Nations Unies pour l’Environnement l’a d’ailleurs très bien décrit il y a quelques années. En expliquant que sur tous les points la situation n’est guère plus enviable en Cisjordanie. Malheureusement, ce rapport qui est à la fois prudent et courageux, a fini dans les tiroirs des Nations unis et d’un certain nombre de gouvernements. La destruction de la santé par l’empoissonnement des ordures ménagères qui brûlent, on la retrouve aussi en Cisjordanie où la situation politique fait que le parcours d’une benne à ordures dure deux à trois jours. Au point que les colons israéliens finissent par se plaindre des effluves empoisonnés qui finissent par les atteindre, la Cisjordanie se transformant peu à peu comme Gaza en un véritable champ d’ordures encombrées de carcasses de voitures, de camions et de réfrigérateurs. Une dernière remarque sur l’environnement dans Gaza : la pollution par le bruit. Il y a d’abord celui des armes et des bombes auxquelles les gens ne s’habituent pas, mais aussi toutes les nuits pratiquement le bruit des avions qui pour des raisons de guerre psychologique passent volontairement le mur du son au dessus de Gaza-ville. Les adultes et surtout les enfants sont réveillés plusieurs fois la nuit par un ou plusieurs avions supersoniques. Quand on est journaliste, on passe huit jours, quinze jours, et on oublie rapidement ces réveils en sursaut et le sommeil repris dans l’attente de la prochaine explosion supersonique. Quand, on est sur place, on finit par sinon devenir fou, ou tout au moins avoir des problèmes psychologiques. Ce dont témoignent les rares médecins étrangers travaillant dans le territoire A ce propos, une anecdote vécue : je ne parle pas l’arabe et quand je suis à Gaza, un interprète travaille régulièrement avec moi Un samedi soir, il y a quatre ou cinq mois, je l’ai invité avec sa femme et ses deux enfants à l’hôtel où j’étais, espèce d’oasis pour étrangers au bord de la mer. Nous avons passé une soirée agréable ; les enfants étaient plutôt contents, et nous sommes repartis dans les rues de Gaza. J’ai raccompagné en voiture l’interprète, sa femme, sa famille, et brusquement il y a eu des pétards qui ont éclaté dans la rue. C’était un mariage tout simplement, rien de grave, mais les gosses ont hurlé, gueulé pendant une heure à cause de ce bruit, qui les avait totalement traumatisés, parce que pour eux un bruit c’est la guerre, il ne faut jamais oublier cela quand on parle de Gaza : la pollution par le vacarme.
Y'a des villes qui se réveillent sous les coups de roquettes, Toi tu sirotes ton whisky le cul sur ta moquette. Et même si quelquefois t'as de l'eau dans le regard, A la première pub qui passe, Tout le monde se marre.
aka phénix du bent
Nombre de messages : 1171 Localisation : Sarkoland - West Coast Date d'inscription : 15/10/2007
Sujet: Re: L'HORREUR ECOLOGIQUE Lun 30 Mar 2009 - 22:38
INDE - Les 42 tonnes de pesticide hautement toxique rejetées à la suite de l'explosion de l'usine Union Carbide, en 1984, ont causé la mort de milliers de personnes. Depuis, l'assainissement du site n'a pas eu lieu. Très contaminée, l'eau affecte gravement la population entre autres de malformations physiques, d'infertilité... Les autorités promettent, rassurent, mais restent inertes.
Vingt-cinq ans après, Bhopal tue toujours Paru le Samedi 28 Mars 2009, par ANDRÉE-MARIE DUSSAULT http://www.lecourrier.ch/index.php?name=NewsPaper&file=article&sid=442028
Citation :
A moins de deux cents mètres derrière la demeure des Uddin trônent les anciennes unités rouillées de la filiale indienne de la multinationale étasunienne Union Carbide Corporation. De là même où se sont échappées dans la nuit du 3 décembre 1984 quarante-deux tonnes de methyl-iso-cyanate (MIC), un pesticide hautement toxique, tuant sur le champ près de trois mille personnes, d'après les chiffres officiels, entre dix mille et vingt mille, selon des organisations indépendantes. «La source de tous nos problèmes est l'eau: elle est en voie de nous tuer tous!» martèle le père de six enfants en pointant un doigt accusateur en direction du container à quelques mètres de là où s'approvisionnent des femmes en saris synthétiques multicolores. Il reproche aux autorités leur inertie et de nier le problème en prétendant que l'eau est polluée «mais pas significativement». «Si un officiel vient ici et boit le verre que je lui tend, je fais le serment de ne plus jamais parler», lâche-t-il.
Citation :
Les ONG locales sonnent l'alarme depuis longtemps. En 2004, la BBC révélait qu'un échantillon d'eau prélevé près du terrain de Union Carbide indiquait un niveau de contamination cinq cents fois plus élevé que les limites maximales recommandées par l'Organisation mondiale de la santé. Le site est toujours aussi toxique puisque le gouvernement lui-même reconnaît que des centaines de tonnes de produits dangereux demeurent enterrés et stockés dans des conteneurs qui progressivement se délabrent. Dans un autre souffle, Nasseer Uddin affirme que les avortements spontanés et les cas d'infertilité sont monnaie courante dans la Nawad Colony, que les femmes ont leurs règles deux fois par mois, qu'elles sont ménopausées avant 40 ans et que les mères allaitent leurs nouveau-nés avec du poison. Même les vaches sont malades, ajoute-t-il les sourcils froncés. Et, à la mousson, c'est toute la région qui baigne dans l'eau contaminée...
aka phénix du bent
Nombre de messages : 1171 Localisation : Sarkoland - West Coast Date d'inscription : 15/10/2007
Sujet: Re: L'HORREUR ECOLOGIQUE Mar 14 Avr 2009 - 3:15
Les chroniques AZF http://moreas.blog.lemonde.fr/category/proces-azf/
Citation :
L’explosion de l’usine AZF de Toulouse est la catastrophe la plus grave en France depuis la dernière guerre mondiale : 30 morts, 20.800 blessés, 85.000 sinistrés et des décombres, des décombres à perte de vue.
À 10 heures 17, ce 21 septembre 2001, une première explosion, puis une deuxième, plus importante, terrible. Des immeubles s’effondrent, des vitres volent en éclats, sur l’autoroute les voitures s’envolent… C’est la panique.
Jean-Christian Tirat a écrit:
Le nitrate d’ammonium : L’usine AZF occupait un site de plus de 70 hectares. Elle fabriquait au nord du nitrate d’ammonium (NA) un nom générique qui définit deux produits, le nitrate d’ammonium agricole (NAA) un engrais en grains utilisé dans le monde entier, et le nitrate d’ammonium industriel (NAI), un granulé poreux qui mélangé à du fuel entre dans la composition des explosifs de carrières appelés ANFO (ici). Le nitrate d’ammonium est réputé pour être un produit stable et peu sensible à la détonation.
Le hangar 221 : L’entrepôt qui a explosé faisait partie d’un ensemble de bâtiments appelés « sacherie ». Ce local de cent mètres de long était un lieu de transit pour les nitrates déclassés après criblage, en raison de leur granulométrie hors normes, parce qu’ils étaient tombés sur le sol ou que les sacs qui les contenaient avaient été déchirés. Les déclassés étaient d’abord déversés dans un box situé à l’entrée du bâtiment. Deux fois par jour un chouleur vidait le contenu du box sur le tas principal, situé derrière un muret (ici). Par arrêté préfectoral le 221 pouvait contenir jusqu’à 500 tonnes de NA en vrac. Le 21 septembre 2001, il contenait, selon les versions, entre 300 et 563 tonnes de produit. Le contenu du hangar était régulièrement évacué pour être transformé en engrais complexes par des usines spécialisées.
Le DCCNa : Depuis les années 70, à 900 mètres au sud de la zone des nitrates, AZF fabriquait des dérivés chlorés dans l’atelier ACD (acide cyanurique et dérivés). Elle était la seule usine au monde à fabriquer à la fois des nitrates et des produits chlorés, c’était son originalité, la fierté de ses employés. Ces produits à forte valeur ajoutée servent notamment à désinfecter l’eau des piscines. Mieux connu sous le nom de chlore choc (ici), le DCCNa (dichloroisocyanurate de sodium) est incompatible avec les nitrates car à son contact et dans des conditions d’humidité très précises, il peut former du trichlorure d’azote (NCL3) aux propriétés détonantes connues depuis le XIXe siècle.
canis familiaris phénix du bent
Nombre de messages : 1221 Age : 54 Localisation : Naoned Monture(s) : assise, pliée, debout, couchée Kilométrage : 1 Date d'inscription : 08/08/2009
Sujet: Re: L'HORREUR ECOLOGIQUE Jeu 5 Nov 2009 - 17:40
Amazing Pictures, Pollution in China http://www.chinahush.com/2009/10/21/amazing-pictures-pollution-in-china/
canis familiaris phénix du bent
Nombre de messages : 1221 Age : 54 Localisation : Naoned Monture(s) : assise, pliée, debout, couchée Kilométrage : 1 Date d'inscription : 08/08/2009
Sujet: Re: L'HORREUR ECOLOGIQUE Ven 20 Nov 2009 - 0:59
PROCÉS AZF : RELAXE GÉNÉRALE AU BÉNÉFICE DU DOUTE http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/societe/20091119.OBS8222/proces_azf__relaxe_generale_au_benefice_du_doute.html
Citation :
La justice française a relaxé jeudi 19 novembre au bénéfice du doute la société Grande Paroisse, filiale du groupe Total, pour l'explosion de l'usine chimique AZF, qui avait fait 31 morts en 2001. L'ancien directeur de l'usine, Serge Biechelin, a également été relaxé par le tribunal correctionnel de Toulouse. Les juges estiment qu'il demeure des incertitudes sur le scénario exact de l'accident, même si des fautes d'organisation peuvent être retenues contre la société.
(...)
Le tribunal correctionnel a par ailleurs rejeté la citation directe délivrée par certaines victimes contre le groupe Total lui-même et son ancien dirigeant Thierry Desmarest. Cette procédure avait conduit à leur comparution lors des quatre mois d'audience du printemps dernier, alors même que leur responsabilité pénale n'avait jamais été envisagée lors de l'instruction. Le groupe pétrolier, première société française, a déjà versé spontanément 1,95 milliard d'euros pour réparer les dégâts provoqués par la catastrophe.
Nombre de messages : 1221 Age : 54 Localisation : Naoned Monture(s) : assise, pliée, debout, couchée Kilométrage : 1 Date d'inscription : 08/08/2009
Sujet: Re: L'HORREUR ECOLOGIQUE Jeu 10 Déc 2009 - 14:48
Vingt ans après l'adoption de la Convention de Bâle, une montagne «catastrophique» de déchets électroniques vient gonfler la masse des matières polluantes dangereuses. http://www.swissinfo.ch/fre/index.html?cid=7669752
Citation :
La plus grande partie des déchets d'origine électronique termine sa course dans les pays en voie de développement, où ces ordinateurs, téléphones portables et autres téléviseurs, sont démantelés pour qu'en soient extraits les métaux recyclables - en relâchant diverses substances toxiques au passage.
L'an dernier, dans un site d'élimination de déchets électroniques au Ghana, Greenpeace a relevé des taux élevés de plomb, de dioxine et de phtalates, dangereux pour la santé. Des quantités similaires de produits polluants ont été détectées dans d'autres sites en Inde et en Chine.
Conformément à la Convention de Bâle, l'exportation de déchets toxiques des pays industrialisés vers les pays pauvres est en principe illégale, à moins d'avoir obtenu le consentement préalable et explicite des gouvernements concernés.
Selon un rapport établi par le secrétariat de la Convention de Bâle, basé à Genève, 101 pays ont exporté légalement près de 11,2 millions de tonnes de déchets toxiques et autres détritus dangereux vers 51 Etats en 2006. On recensait 9,7 millions de tonnes en 2004.
A cela s'ajoutent d'autres quantités de déchets dangereux pour l'homme et l'environnement, exportées illégalement.
canis familiaris phénix du bent
Nombre de messages : 1221 Age : 54 Localisation : Naoned Monture(s) : assise, pliée, debout, couchée Kilométrage : 1 Date d'inscription : 08/08/2009
Sujet: Re: L'HORREUR ECOLOGIQUE Sam 16 Jan 2010 - 15:44
Haïti : le tremblement de terre touche un pays socialement, écologiquement sinistré depuis des années. Reportage, rappel statistique et historique http://www.politis.fr/Haiti-le-tremblement-de-terre,9221.html
Claude-Marie Vadrot a écrit:
Il appartiendra à d’autres d’annoncer les chiffres du nouveau malheur qui vient de frapper Haïti. Je souhaite simplement aujourd’hui rappeler à quel point cette île où j’ai effectué de nombreux reportages est sinistrée, sociale et écologiquement, depuis des dizaines d’années et avec la complicité des Etats Unis et de l’ONU.
(...) Haïti souffre d’un des environnements les plus dégradés des Amériques : l’un des rares états sur la planète où l’histoire du pays se confond totalement et en permanence avec la dégradation de la nature et de l’environnement car les successeurs des fous et des dictateurs n’ont pas fait mieux.
(...) Rien ne permet de penser que, du point de vue de la nature et de l’environnement comme du point de vue politique, la situation puisse prochainement changer. Car, comme l’expliquait un diplomate français pendant l’une des nombreuses crises : « Pour sortir du trou il faut déjà commencer par arrêter de creuser ». Le tremblement de terre n’est qu’un malheur de plus pour ce peuple passionnant qui se débat en disparaissant ou en mourant.
canis familiaris phénix du bent
Nombre de messages : 1221 Age : 54 Localisation : Naoned Monture(s) : assise, pliée, debout, couchée Kilométrage : 1 Date d'inscription : 08/08/2009
Sujet: Re: L'HORREUR ECOLOGIQUE Lun 29 Mar 2010 - 1:13
MORUROA, 40 ANS APRES Mis à jour le :15 janvier 2006. Auteur : François Maliet. http://cequilfautdetruire.org/spip.php?article874
Citation :
DES CHAMPIGNONS NUCLÉAIRES on ne peut plus inoffensifs. Voilà, en substance, comment le gouvernement français présente les quarante et un essais atmosphériques menés entre 1966 et 1974 sur l’atoll de Moruroa, en Polynésie. Une version que le Centre de documentation et de recherche sur la paix et les conflits (CDRPC) de Lyon réfute en détail, documents officiels à l’appui. Il a déniché au printemps 2005 des papelards d’époque classés « secret » ou « confidentiel défense » relatifs aux deux premières campagnes de tirs de 1966 et 1967, analysant les retombées sur l’île habitée de Mangareva, proche de Moruroa. Avant même les premiers tirs,le rapport 2720 du Service mixte de sécurité radiologique, co-piloté par le CEA et l’armée, avançait qu’une « évacuation préventive des populations avant une explosion expérimentale est exclue pour des motifs politiques et psychologiques ». Mais, faisant fi de toute psychologie, les essais n’ont pas lésiné sur les retombées radioactives.
Celui du 2 juillet 1966 fut une belle réussite, qui aurait sa place dans les livres d’Histoire si les informations n’avaient pas été escamotées. Venu admirer le champignon nucléaire, le ministre des Dom Tom de l’époque, le général Pierre Billotte, a dû être évacué de toute urgence pour ne pas rapatrier un trop-plein de becquerels dans l’hémicycle. En revanche, la population locale a pu assister au spectacle sans contre-indication, à part l’interdiction de boulotter les poissons pour cause de ciguatera, maladie due à la poiscaille et à pas de chance. Les documents dévoilés par le CDRPC, notamment un rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) de 1998, apportent quelques précisions sur la contamination subie : dans les heures qui ont suivi le grand boum, la radioactivité au sol était 142 fois plus élevée que celle de la zone interdite de Tchernobyl. Quatre jours plus tard, les salades vendues dans le coin affichaient 185 fois l’activité normale d’un végétal. Mais que l’on se rassure ! L’atome français n’a rien de comparable à l’atome russe, de piètre qualité et allergisant de surcroît. Le docteur Million, du Service mixte de contrôle biologique, qui a effectué ces mesures après l’essai du 2 juillet, écrivait : « Il sera nécessaire de minimiser les chiffres réels de façon à ne pas perdre la confiance de la population qui se rendrait compte que quelque chose lui a été caché dès les premiers tirs. »
http://www.moruroaetatou.com/
canis familiaris phénix du bent
Nombre de messages : 1221 Age : 54 Localisation : Naoned Monture(s) : assise, pliée, debout, couchée Kilométrage : 1 Date d'inscription : 08/08/2009
Sujet: Re: L'HORREUR ECOLOGIQUE Sam 29 Mai 2010 - 23:34
Plate-forme DeepWater Horizon, appartenant au groupe pétrolier BP, avril 2010... http://fr.wikipedia.org/wiki/Deepwater_Horizon
Disaster unfolds slowly in the Gulf of Mexico http://www.boston.com/bigpicture/2010/05/disaster_unfolds_slowly_in_the.html
ROBERT, Louisiane (AP) — Les opérations de rebouchage du puits de pétrole se poursuivaient samedi dans le golfe du Mexique, a indiqué BP, précisant qu'on ne saurait que dimanche, au mieux, si la procédure dite "top kill" est en passe de réussir.
Selon le porte-parole de BP John Curry, la compagnie pétrolière continuait d'injecter des boues épaisses dans le puits pour tenter de le colmater. La manoeuvre a ralenti le flux de gaz et de pétrole s'échappant de la conduite située à 1.500m de profondeur, mais les progrès sont difficiles à mesurer. BP n'est actuellement pas en mesure de dire avec précision quand la procédure pourra être qualifiée de succès ou d'échec, a souligné John Curry.
Doug Suttles, responsables des opérations de BP a pour sa part indiqué que la procédure n'avait pour le moment pas arrêté la fuite. Les ingénieurs de BP ne sauront donc pas avant dimanche, au plus tôt, si l'opération est couronnée de succès. Pour fonder leur avis, les scientifiques ne peuvent se baser que sur les images sous-marines montrant le pétrole et le gaz s'échapper du puits.
Selon Tony Wood, directeur de la National Spill Control School de l'université A&M du Texas, si la matière s'échappant du puits est noir foncé, cela signifie qu'il s'agit principalement de pétrole et que l'opération est en passe d'échouer. Même issue si la couleur est blanchâtre, car il s'agirait alors de gaz. Pour qu'on puisse parler de début de succès, il faudrait que la couleur soit marron, comme c'était le cas vendredi.
BP a acheminé environ 9,5 millions de litres de boues pour colmater le puits qui répand des hydrocarbures dans les eaux du golfe du Mexique depuis l'explosion de la plate-forme Deepwater Horizon qui a fait 11 morts le 20 avril.
La fuite est à l'origine de la pire marée noire de l'histoire des Etats-Unis. Dans le meilleur des scénarios, ce sont déjà 68 millions de litres de pétrole qui se sont répandus en mer. Dans le pire des cas, on parle de 151 millions de litres. En 1989, 42 millions de litres s'étaient répandus après le naufrage du pétrolier Exxon Valdez sur les côtes de l'Alaska, à la pointe nord-ouest des Etats-Unis. AP
canis familiaris phénix du bent
Nombre de messages : 1221 Age : 54 Localisation : Naoned Monture(s) : assise, pliée, debout, couchée Kilométrage : 1 Date d'inscription : 08/08/2009
Sujet: Re: L'HORREUR ECOLOGIQUE Dim 30 Mai 2010 - 23:48
Mis à jour 30-05-2010 22:22 BP patauge dans son pétrole http://www.metrofrance.com/info/bp-patauge-dans-son-petrole/pjeD!djwmNl0Rnv0uVOb7DoB9wA/
Citation :
Après un nouvel échec, le pétrole s’échappe toujours au large de la Louisiane Il s’agit de la pire catastrophe écologique des Etats-Unis Barack Obama qui a jugé "navrant" et "déchirant" le dernier échec en date de BP.
Une fuite sans fin, malgré une lutte sans merci. Rien ne semble pouvoir empêcher le pétrole brut de s’écouler dans les eaux du golfe du Mexique après l’incendie, le 20 avril, de la plateforme Deepwater Horizon. Exploitée par le groupe britannique BP, à 68 km des côtes de Louisiane, aux Etats-Unis, la structure a sombré dès le 22 avril.
Depuis, selon l’Institut d'études géologiques des Etats-Unis, entre 12 000 et 19 000 barils de pétrole (un baril = 159 litres) s’échappent chaque jour du puits principal situé à 1500 mètres de profondeur. En quarante jours, plus de 70 000 tonnes de brut se seraient donc échappées du sous-sol, soit environ 3,5 fois le volume déversé par l’Erika.
Les Etats-Unis se retrouvent face à la "pire catastrophe écologique" de leur histoire, a indiqué la Maison blanche dimanche. Pourtant, jeudi soir, BP croyait être parvenu à une solution : colmater le puits en lui injectant d’importants volumes de boues et de débris avant de le recouvrir de ciment.
Dimanche, Bob Dudley, le directeur général du pétrolier, a admis un nouvel échec : "Nous n'avons pas été capables de maîtriser le flot du puits. L'écoulement était trop important". BP mise désormais sur une nouvelle technique : sectionner les pipelines endommagés et ajuster une structure étanche permettant de capturer puis de siphonner le pétrole jusqu'à un navire en surface.
Le but est de contenir la fuite "au moins jusqu'en août", le temps que soient achevés les puits secondaires. "Ce dispositif n'est pas sans risque et n'a jamais été expérimenté auparavant à cette profondeur", a rappelé Barack Obama qui a jugé "navrant" et "déchirant" le dernier échec en date de BP.
canis familiaris phénix du bent
Nombre de messages : 1221 Age : 54 Localisation : Naoned Monture(s) : assise, pliée, debout, couchée Kilométrage : 1 Date d'inscription : 08/08/2009
Sujet: Re: L'HORREUR ECOLOGIQUE Jeu 24 Juin 2010 - 20:03
Vous voulez voir une galerie des horreurs inimaginable : demandez simplement à Gogol de vous montrer les images en rapport avec ces deux mots "AGENT ORANGE"
Au Vietnam, l’« agent orange » tue encore http://www.monde-diplomatique.fr/2006/01/GENDREAU/13085
Francis Gendreau a écrit:
La quantité de défoliants déversés a été réestimée en 2003 par une équipe de chercheurs américains à 77 millions de litres, et celle de la dioxine à près de 400 kg, un chiffre considérable. La superficie concernée atteint 2,6 millions d’hectares (ces surfaces ont été « traitées » en moyenne cinq fois, certaines zones ayant reçu jusqu’à dix épandages successifs). Cela représente 10 % de la superficie du Vietnam du Sud et 50 % des forêts de mangrove. Au total, entre 2,1 et 4,8 millions de personnes vivant dans 20 000 villages ont été directement affectées. A titre de comparaison, lors de l’accident de Seveso (3), quelques centaines de grammes de dioxine (probablement moins de 2 kg) se sont répandus pendant vingt minutes sur 1 800 hectares où vivaient 37 000 personnes. (...) Trente ans après l’arrêt des épandages, l’agent orange continue de provoquer des décès, des pathologies d’une extrême gravité, des malformations à la naissance (handicaps physiques et mentaux, membres ou organes surnuméraires ou déficitaires, lésions nerveuses irréversibles, etc.). La Croix-Rouge vietnamienne estime le nombre des victimes à environ 1 million. (...) Toute la population est désormais concernée : du fait des brassages liés aux migrations, le Nord comme le Sud sont touchés. De nombreuses familles ont au moins un de leurs membres handicapé, adulte ou enfant, à qui il faut fournir des soins médicaux et chirurgicaux, une rééducation appropriée, des prothèses, un fauteuil roulant et autres matériels adaptés.
canis familiaris phénix du bent
Nombre de messages : 1221 Age : 54 Localisation : Naoned Monture(s) : assise, pliée, debout, couchée Kilométrage : 1 Date d'inscription : 08/08/2009
Sujet: Re: L'HORREUR ECOLOGIQUE Mar 6 Juil 2010 - 0:10
Marée noire : « Le Tchernobyl de l'industrie pétrolière » http://www.rue89.com/california-dreamin/2010/05/16/maree-noire-le-tchernobyl-de-lindustrie-petroliere-151469
Rick Steiner a écrit:
c'est une catastrophe sans précédent, un événement historique, beaucoup plus grave que ce que ne laissent entendre le gouvernement et BP. C'est la première explosion d'une plate-forme pétrolière en mer et la première fois aussi qu'une fuite de pétrole brut se produit à 1 500 mètres de profondeur.
Les conséquences de cette tragédie sont totalement différentes de celles provoquées par l'accident d'un pétrolier, car dans ce cas, le pétrole reste à la surface, où vous pouvez le suivre.
L'impact le plus important de cette marée noire se fera sentir au fond du golfe, dans ce que nous appelons l'écosystème pélagique. Nous semblons uniquement concernés par les marées noires qui envahissent les plages et le rivage, alors qu'au large, il y a des centaines d'espèces d'oiseaux, de dauphins, de baleines, de poissons, etc en danger.
(...)Il n'y a absolument aucun moyen de collecter le pétrole une fois qu'il est dans l'eau. Dans toute l'histoire des marées noires, on n'y est jamais parvenu. Les centaines de kilomètres de barrages flottants déployés ne peuvent être efficaces que si le brut flotte à la surface, et encore… Or, dans le cas présent, il est surtout dans le fond.
(...) La méthode a été utilisée en Alaska, sans succès. BP a injecté environ 1,6 million de litres (1 800 m3) de dispersant. C'est inquiétant. Le brut est toxique. Le dispersant est toxique et la combinaison des deux est encore plus toxique.
Le dispersant est un produit chimique composé d'un ingrédient actif appelé Corexist, que les biologistes marins ont rebaptisé « Hidesit » (le cache), et d'un autre appelé 2-Butoxyethanol. Sur l'étiquette de ce produit, on est avisé de consulter immédiatement un médecin en cas de contact avec la peau. Tirez-en vos propres conclusions.
Les compagnies pétrolières utilisent les dispersants parce qu'ils permettent de « couler » le pétrole loin des regards. Toute la faune aquatique va être exposée à leur toxicité.
(...)Cette catastrophe est le Tchernobyl de l'industrie pétrolière. J'espère qu'elle nous apprendra au moins une leçon : il faut arrêter l'exploitation pétrolière en mer. Nous en connaissons maintenant les risques. Il faut à tous prix éviter le forage dans l'océan Arctique. Il serait absolument impossible de contrôler une explosion et une fuite de brut dans la banquise
https://www.youtube.com/watch?v=pxDf-KkMCKQ
Citation :
This was the most emotionally disturbing video I have ever done! A flight over the BP Slick Source where I saw at least 100 Dolphins in the oil, some dying. I also photographed a Sperm Whale covered in oil all around it's blow hole. Please spread this around the world. Send me any links to places it gets posted so I can follow. I want to piss off the world. Who will answer for these gentle creatures?