Le jeûne

Sujet intéressant, voir subversif, ou même terroriste, si l'on réalise que le jeûne serait non seulement bénéfique à l'organisme mais peut-être bien indispensable à une véritable hygiène de vie.

Bien-sûr, nous parlerons là de notre cas d'occidental moyen croulant sous l'offre de l'industrie agro-alimentaire depuis notre venue sur terre, et pas de l'autre moitié de l'humanité qui mange aussi rarement que régulièrement à sa faim quand elle ne crie pas littéralement famine.

Deux liens pour commencer :

L'article de wikipédant : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jeûne

suivi de Jeûne et Métabolisme (avec une rubrique sport) : http://www.effervesciences.com/s_sites/jeun/index.htm

J’ai testé, il y a quelques années, pendant deux ans une journée (24 h) de jeûne par semaine, cela pour des raisons d’hygiène alimentaire et pour faire plaisir à la femme avec qui je vivais.

Résultat : j’ai grossi (de 85 kg à 110 kg) et j’ai divorcé.

Blague à part, le sujet est intéressant, et j’aimerais bien savoir ce que l’on pense du jeûne aujourd'hui.

J’ai le sentiment que mon corps à ressentit le jeûne plus comme une agression, que comme une aide.
Je penche plutôt pour un régime alimentaire régulier et frugal, composé le plus possible d’aliment sain et nourrissant.

P.-S. Rassurez-vous, j’ai depuis longtemps retrouvé un poids raisonnable, et mon épouse (la nouvelle) est un ange.

expérience en 91 :
- 2 semaines eau/infusion et jus de raisin introduit progressivement les 4 derniers jours
- 6 semaines de cure de raisin
fringales de céréales terribles dans les mois qui ont suivi
- après avoir vu moins de 39 kg sur la balance j'ai arrêté de mesurer (en continuant de bouffer du raisin)
- environ moins 18 kg, plus 20 kg

Plusieurs petits essais courts antérieurs (1 semaine) qui se sont bien passés pendant les années précédentes, ensuite 10-12 ans avant de réessayer et plus jamais réussi.
C'est un truc pour personnes en bonne santé mais pas pour moi. Il y a d'autres trucs plus prioritaires dans ma santé.

Sinon pour ceux qui réussissent je pense que c'est très bien.

Citation :

J’ai testé, il y a quelques années, pendant deux ans une journée (24 h) de jeûne par semaine [...] Résultat : j’ai grossi (de 85 kg à 110 kg) et j’ai divorcé.

Arf, si l'on admet que les effets profonds et recherchés du jeune n'interviennent qu'après plusieurs jours, il paraît presque certain qu'une diète hebdomadaire d'un seul jour contribue plus au stress répété de l'organisme qu'à son bien-être durable.

Citation :

Pourtant, et en dehors des sphères religieuses ou mystiques, le jeûne a déjà été étudié par quelques médecins et physiologistes qui ont permis d’en mieux comprendre les ressorts biologiques ainsi que les intérêts thérapeutiques [...méfiance instinctive à la lecture de cette sempiternelle rhétorique de la caution scientifico-médicale sans références précises].
Dès le début du jeûne, l’organisme consomme le glucose dégradé à partir du glycogène hépatique et musculaire. Mais ces réserves s’épuisent très vite et après 40 heures, le relais se fait par d’autres voies de « néoglucoformation ” à partir des acides aminés (issus du catabolisme des protéines) et des acides gras (issus de la lipolyse).

Durant les deux premiers jours du jeûne, l’organisme se met au repos et consomme ses excédents en glycogène. Ce n’est qu’ensuite que le jeûne provoque une « digestion interne ” de nombreux éléments cellulaires dont l’organisme se trouvera ultérieurement allégé.

Citation :

C'est un truc pour personnes en bonne santé mais pas pour moi. Il y a d'autres trucs plus prioritaires dans ma santé.

Moui, je suis persuadé que cette pratique nécessite un semblant d'équilibre physique et psychique pour être menée à bien.
Tout comme je suis aussi persuadé que le truc archi-prioritaire pour ma propre santé mentale et physique concerne avant-tout mon aliénation prolétarienne et son infernal cycle de frustrations-compensations dans un déséquilibre permanent...


Bon, mais à part ça, essayons d'imaginer ce que serait l'évolution comportementale-consumériste d'une population en état de (pseudo-)opulence-libérale qui saurait parfaitement (par l'expérience concrète et renouvelée) que l'on peut se passer régulièrement de bouffer (cad se passer de l'essentiel, alors ne parlons pas du superflu) pendant au minimum une semaine (voir même deux ou trois), non seulement sans trop en souffrir mais z'également en en tirant de substantiels bénéfices physiques-psychiques, voir même (soyons fous) spirituels ?...
Pas bon du tout pour la sacro-sainte croissance radieuse et néanmoins totalitaire, tout-ça !...

On me signale dans mon oreillette que le jeûne volontaire, hors dogmatisme religieux et/ou béatement altruiste, relèverait exclusivement de la pscho-pathologie (voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Anorexie_mentale ).

Je tiens donc a rappeler, pour une bonne et complète compréhension du sujet, que la privation volontaire de nourriture fut et sera encore pour longtemps encore pratiquée a des fins de résistance à l'oppression, bref une forme de lutte littéralement viscérale contre tout système impérialiste et/ou totalitaire, qu'il soit politique, social, économique, agro-industriel, etc...

Mémoire
22 juin 2006
Le jeûne qui a humilié Thatcher
par Orsola Casagrande.
http://www.legrandsoir.info/article.php3?id_article=3795

Le jeûne et grève de la faim,
n’avons-nous pas la, deux sujets très différents ?

Certes, d'ailleurs l'article cité un peu plus haut rappelle les graves séquelles d'un des rares survivants de cette fameuse grève de la faim.

Nul doute que l'on a bien affaire là à une pratique suicidaire.
Mais nul doute non plus des possibles vertus et visées subversives du jeûne, amha.

Enfin, encore moins de doute sur les ravages de la malnutrition (obésité, diabète, déséquilibres hormonaux, etc) et/ou de la dénutrition, y compris dans les radieuses "démocraties" industrialisée comme la notre, avec ses 7 à 10 millions de précaires...

Au fait, on jeûne tous les jours, ou plutôt toutes les nuits.. c'est pour celà d'ailleurs qu'on est censés manger peu le soir. Digéré avant de se coucher, et hop c'est parti pour environ 8h de jeûne, ça remet les pendules à l'heure..

Quand je pense qu'il y a des gens qui font un Repas (plat de viande, riz..), à minuit, 1h.. et une fois l'habitude prise...

blabla c'est bien beau

aka as-tu expérimenté le jeûne avant de lancer le sujet ?


quant au jeûne politique, n'aurait-on pas un Louis Lecoin bien de chez nous pour illustrer cette pratique ? il a fait une grève de la faim pour faire reconnaître le statut des objecteurs de conscience

Rassurez vous : incessament sous peu nous serons tous condamnés au jeûne forcé. Suffit juste d'attendre le point de rupture des crises énergétique, climatique, alimentaire. Et rappelez vous bien que "manger à sa faim" n'est pas une situation normale dans l'histoire de l'humanité au contraire c'est plutôt la famine. CONCLUSION : rassasiez vous la panse pendant que vous pouvez encore le faire car après................................................

rico a écrit:

Rassurez vous : incessament sous peu nous serons tous condamnés au jeûne forcé. Suffit juste d'attendre le point de rupture des crises énergétique, climatique, alimentaire. Et rappelez vous bien que "manger à sa faim" n'est pas une situation normale dans l'histoire de l'humanité au contraire c'est plutôt la famine. CONCLUSION : rassasiez vous la panse pendant que vous pouvez encore le faire car après................................................

Je n'ai même pas attendu cette effroyable prophétie, ça embaume la blanquette de veau dans la maison, ce matin au petit déjeuner j'ai fait comme tous les jours mon gargantua et ce midi, je compte bien réglé son compte à une terrine de lapin .

Ici avec quelques amis, nous avons une spécialité, LES REPAS DE GROS

Le jeun, la retraite spirituelle, doivent être sans doute un ensemble pas si horrible que ça, en attendant mûre réflexion, je descend au marché, je ne sais pas ce quand pense la boulangère, mais pour moi...

Citation :

as-tu expérimenté le jeûne avant de lancer le sujet ?

Et bien, disons que j'attaque mon troisième jour complet de... diète avec seulement un fruit ou deux en guise de repas (pomme, poire, kiwi italien, clémentine maghrébine) et des boissons chaudes sucrées au miel à volonté, car après plus de 6 semaines quasi ininterrompues de maladies dont les deux dernières passées en complications respiratoires, il m'est difficilement envisageable de me priver de vitamines et de sels minéraux, et encore moins de sucres rapides pour tenir le coup au boulot dans la journée et à la maison le soir.

Mais j'envisage très sérieusement l'expérience à plus ou moins brève échéance, surtout depuis la ré-écoute de ce témoignage particulier :
http://www.radiofrance.fr/franceinter/em/nousautres/index.php?id=58763

Un autre lien intéressant vers la Fédé Française de Jeûne et Randonnée : http://www.ffjr.com/charte.htm

Citation :

Et rappelez vous bien que "manger à sa faim" n'est pas une situation normale dans l'histoire de l'humanité au contraire c'est plutôt la famine.

Moui, ceci me semble tout à fait exact, mais depuis quelques temps déjà aussi, l'humanité s'est entichée de cette valeur-là : La diginité...

Citation :

Ici avec quelques amis, nous avons une spécialité, LES REPAS DE GROS

Moui, justement, j'hallucine toujours autant devant la débauche de bouffe dont se gobergent les vieux (et parfois-souvent-aussi les jeunes-vieux, appelés z'ainsi pour leur conformisme, voir parfois-même leurs inclinations réactionnaires quasi-innées).

Pas particulièrement d'animosité personnelle là-dedans, mais plutôt le constat flagrant d'une addiction à sa dose hyper-calorique quotidienne d'une "grosse" partie de la population, celle qui peut encore se payer plus que largement et régulièrement de bons gueuletons.
Aucun ressentiment personnel non plus contre les aliments dont je transmets chaque jour à mes enfants le caractère hautement culturel et tout autant voluptueux que providentiel.

Eh du calme, faut pas confondre "à sa faim" et "à la faim de notre hypothalamus", qui est quasi infini.
En clair, manger à sa faim c'est se lever de table (ou de plateau télé) avec une légère sensation de faim : pas repu quoi. Parce que notre gentille glande dans le cerveau nous motive à bouffer toujours plus, au cas où ça ne dure pas.. cause famines passées, justement.

Un peu bizarre cette réaction de dire que le corps est pas fait pour manger à sa faim parce qu'il y a "toujours" (!?) eu des famines..

Pas besoin de doses délirantes pour apprécier, j'aime bien cuisiner, des plats simples et généreux, préparés avec de la vraie viande non remballée, enfin en essayant de l'éviter https://www.dailymotion.com/relevance/search/la%2Bremballe/video/x37kqz_la-remballe-en-boucherie_news , des vrais légumes qui diffusent, de la bonne crème et du bon beurre de pays, d'ici, de Normandie of course.

Bon c'est vrai qu'au final, ça fait pas des choses légères, mais au moins je mange pas d'air, genre bouffe mac-do. Dire que c'est plus cher, ça dépend des plats...

Pour le jeun, je pense que l'envie en vient, peut-être à certaines étapes de la vie ou au besoin d'en créer une, par surmenage par exemple, à force d'ingurgiter trop d'infos, de trucs à se souvenir, de stress, de manque de sommeil, peut-être que le corps n'a plus envie de ne rien ingurgiter du tout pendant un certain temps, nourriture comprise.

La compilation de textes sur le site de la FFJR n'est pas inintéressante (et surtout gratuite, contrairements aux "stages" à partir de 500 z'euros la semaine sans l'hébergement) : http://www.ffjr.com/textes.htm

notamment celui-ci, bien structuré et relativement objectif : http://www.ffjr.com/Kerforne.htm

Citation :

Définition [...]
Différents types de jeûne [...]
Indications du Jeûne [...]
Jeûne et obésité [...]
Les contre-indications [...]
Pratique : les conditions d'un Jeûne [...]
a) Phase de réduction progressive [...]
b) Phase de jeûne [...]
c) Phase de réalimentation [...]
Durée du jeûne [...]

J'ai rompu ma "monodiète" ce matin après 4 jours et 5 nuits.
Je commençais juste à avoir des petites chutes de tension vendredi au boulot mais aussi cette sensation de légèreté et de tranquillité.
Pas de sensation de manque ni de faim intolérable durant tout ce temps.
2,5 Kg de perdus et surtout un sommeil nettement amélioré (fatigue "saine").
J'ai repris doucement le sport dès cet après-midi et sans soucis particulier (à part un échauffement laborieux, aussi dû à mon mauvais état de santé antécédent).
Ça met en confiance pour tenter l'aventure d'un premier véritable jeûne d'une semaine dès que possible.
Ce qui m'intéresse vraiment là-dedans, c'est autant de purger l'appareil digestif saturé de saloperies que de découvrir (puis de stimuler régulièrement) ses propres et phénoménales capacités physiologiques "d'auto-conservation"...

aka a écrit:

Je commençais juste à avoir des petites chutes de tension vendredi au boulot mais aussi cette sensation de légèreté et de tranquillité.
Pas de sensation de manque ni de faim intolérable durant tout ce temps.

oui ça me rappelle mon premier jeûne ; jeûne d'une semaine avec infusions et bouillons salés, j'avais 17 ans je crois
le moins drôle restant, soit les lavements, soit le chlorure de magnésium, enfin je sais plus exactement quoi, mais un truc d'une amertume !!!! un litre à boire tiède ! tellement dégueu qu'en comparaison tu préfères les lavements

mais bon souvenir de la sensation de légèreté effectivement ; à la fin j'étais fatiguée et il fallait néanmoins se bouger, parfois un peu difficile (j'avais fait ce jeûne pendant les vacances scolaires d'été)

Le jeûne n'est pas indisponsable il faut manger en fonction de ses besoins afin que le corps soit en accord avec l'exprit et on trouve une paix interieure qui nous nourrit bien plus que la nourriture terrestre.

Ouais, c'est bien le chlorure de magnésium, mais je trouve pas ça si terrible ^^. C'est comme le radis noir, certains en ont horreur, moi ça va.. ce qui ne m'empêche pas d'apprécier les mets raffinés .

Voilà sinon bien sûr le jeûne n'est pas indispensable, forcément puisqu'on peut vivre sans, mais là question est comment, on vit sans.. on se détraque, on s'encrasse, on n'est plus conscient de rien au niveau sensations corporelles et cnie.. Comme je disais la nuit est déjà une période de jeûne, donc tout le monde jeûne !
Si on mangeait toutes les 4 heures, c'est à dire à peu près le temps que met l'estomac pour digérer un bon plat, on ne ferait pas long feu, surtout si pas d'activité, physique comme mentale.

Par exemple, les animaux, du moins la plupart, jeûnent au moins une fois par an. Pour nous ça devrait être un minimum !
Déjà ça nous rend à nouveau conscient de notre corps, ensuite on faiblit un peu forcément (perte de muscles) mais on perd surtout plein de cochonneries, et quand vient le moment de remanger complètement on apprécie 100 fois plus la nourriture, et tout ce qu'on fait aussi.

Le jeûne est utile pour les gens qui ont un surplus ponderal si non je ne vois pas l'interêt pour enlever les toxines il suffit de faire 100km en velo et ça part ou aller dans un sauna etc...il y a d'autres moyens que le jeûne, ceci est mon avis.

Harry

Ben écoute ne laisse plus ton estomac se reposer et récrit nous dans 6 mois pour voir.. si tu récris pas on saura pourquoi ^^.
Sans blague, c'est pas parce que "tu ne vois pas pourquoi" que ça ne se passe pas comme ça. C'est incroyable comme les gens font l'amalgame entre ce qu'ils pensent et la vérité (même sachant qu'ils changent d'avis régulièrement, ils détiennent toujours La Vérité, c'est formidable ).

Je sors d'un sauna (aux infra rouges longs) et je peux te dire que c'est pas pareil que de faire 100 bornes de vélo ou de jeûner. C'est décontractant certes, mais pas de la même façon..
Par exemple, un sauna ou un effort physique permet-il à un organe de se régénérer ? Tu crois que le corps a que ça a faire quand on lui soumet un effort de 300W Pendant 3-4h ?
Non il peut le faire au repos, en période de jeûne (la nuit) c'est à dire pas après un plat de moules frites dégoulinant.

Le jeûne ne consiste pas seulement à se détoxiner, mais aussi à retrouver un équilibre et une forme physique, et mental ne l'oublions pas. Rien de tel que ne rien ingurgiter à part de l'eau et quelques fruits pour méditer sur nos obsessions consommatrices.