canis familiaris phénix du bent
Nombre de messages : 1221 Age : 54 Localisation : Naoned Monture(s) : assise, pliée, debout, couchée Kilométrage : 1 Date d'inscription : 08/08/2009
| Sujet: Vulcanologie socio-économique Jeu 22 Avr 2010 - 0:56 | |
| Vous z'êtes bien sur le rouge et noir bleu, aucun doute... (c'est pas demain la veille qu'on risque aborder cet "événement" sous cet angle sur le jône) Ce que l’éruption islandaise nous dit des classes socialeshttp://alternatives-economiques.fr/blogs/peugny/2010/04/20/ce-que-leruption-islandaise-nous-dit-des-classes-sociales/ - Citation :
- (...)Qui prend l’avion? A quelle fréquence? Quelle est la part de la population qui n’a jamais pris l’avion? Comment se répartit cette fréquence dans les différentes catégories socioprofessionnelles?
(...)cette éruption volcanique nous dit beaucoup de ce que sont les classes sociales dans la mondialisation. Certains sont bloqués dans les aéroports, beaucoup d’autres les regardent à la télévision. Des Islandais ont faim à Reykjavikhttp://www.minorites.org/index.php/2-la-revue/729-des-islandais-ont-faim-a-reykjavik.html - Citation :
- Des gens ont faim en Islande. Cela se passe à Reykjavik. Oui, en Islande, un pays nordique dont certains continuent à vanter la douceur de vivre et la qualité du système social! Selon le canadien Cyberpresse, dans notre petit pays de 317.000 habitants, 550 familles, soit 2700 personnes, soit pas loin de 1% de la population, ne vit que des distributions de colis alimentaires par les oeuvres de bienfaisance.(...)
Pour rappel: le taux de 15% d'impôts sur les sociétés est l'un des plus bas parmi les pays de l'OCDE. Et alors que nous, humbles salariés renvoyions nos déclarations de revenus pré-remplies au fisc islandais, Morgunblaðið, principal quotidien de centre-droit, annonce que 100.000 contribuables (à comparer avec les 317.000 habitants) ont gagné moins de 119.000 couronnes par mois l'année dernière, soit au cours du 24 mars 2010, moins de 692 euros.
Heureusement, nous irons admirer le volcan pour nous consoler! Et puis, rien de tel qu'une petite catastrophe naturelle pour faire diversion: certains Islandais doivent penser que le nuage de fumée qu'ils viennent d'envoyer sur les voisins anglais pourrait, peut-être, faire oublier à ses derniers leurs milliards dont les Vikings leur sont redevables!
Quelques z'images grand format, tout de même, pour tous nos z'amis visiteurs cybernétiques et non moins mutiques du forum, uniquement avides d'un bon divertissement pas trop prise de tête, tout ça sans jamais se mouiller, surtout... Boston Globe's BIG PICTURESIceland's disruptive volcanohttp://www.boston.com/bigpicture/2010/04/icelands_disruptive_volcano.htmlMore from Eyjafjallajokullhttp://www.boston.com/bigpicture/2010/04/more_from_eyjafjallajokull.html | |
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| Sujet: Re: Vulcanologie socio-économique Ven 23 Avr 2010 - 16:54 | |
| Intersticeshttp://blog.monolecte.fr/post/2010/04/20/Interstices - La Maillard a écrit:
- Ils sont tellement domestiqués que le jour où leur chaîne virtuelle se distend, ils n'arrivent même pas à faire un pas de côté, ils ne pensent même pas à explorer cette parcelle de liberté inattendue tombée du ciel, ils ne parviennent qu'à maudire leur sort, à chercher des lampistes sur lesquels défouler leur angoisse et ne rêvent que du sempiternel retour à la normale. Eux, ce sont les maîtres du monde, les élites du système, concentrés à jouer à saute-mouton d'un continent à l'autre, drapés de leur propre importance, convaincus que sans eux, le monde, leur monde en fait, s'écroulerait dans la minute. Eux, ce sont les naufragés du ciel, éparpillés dans tous les aéroports du monde, les sens paralysés par les derniers couinements de l'Iphone ou du Blackberry, coupé de sa base d'alimentation habituelle. Eux, c'est l'élite internationale et cosmopolite de ceux qui font le monde tel qu'il est et qui martèlent sans cesse qu'il n'est pas possible d'en changer. Parce que c'est le seul monde qu'ils connaissent, parce qu'ils n'ont aucune imagination, ni aucun sens du réel.(...)
(...) Parce que vu du sol, un monde sans avions, c'est plutôt sympathique, vu de nos pieds de rampants assignés à résidence par des contingences économiques soi-disant indépassables, le souffle du volcan balaie bien des automatismes, bien des renoncements, et éclaire un horizon sans traces.
Pour la grande majorité d'entre nous, la paralysie de l'espace aérien, c'est le chef de service qui va rester bloqué quelques jours de plus (le pauvre !) dans le cadre de ses vacances paradisiaques, c'est le patron en exil prolongé, ce sont les obsèques désertées d'un dirigeant contestable déjà victime du ciel, ce sont des clandestins qu'il n'est plus si urgent d'expulser.
Pour la grande majorité d'entre nous, les cloportes dont le champ des pérégrinations est soigneusement délimité par le triangle étroit des trajets domicile-travail-courses, un monde sans avions c'est un monde dans lequel nous tournons nos regards vers le ciel et où nous plongeons avec délices nos yeux dans le bleu intense et silencieux, un bleu à s'en noyer les rétines, un bleu infini, le bleu au-dessus de la matrice habituellement tracée par leurs innombrables trajectoires indifférentes. | |
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