Romuald Abonné absent
Nombre de messages : 3946 Age : 63 Localisation : Nantes, Loire très Inférieure (44) Monture(s) : Décathlon avec frein à disque Kilométrage : zéro pointé Date d'inscription : 09/02/2005
| Sujet: Le juste prix Lun 5 Mai 2008 - 9:26 | |
| - Citation :
- PARIS (AFP) - 04/05/08 16:23
Une offre de l'ANPE pour travailler en Inde pour 160 euros par mois crée la polémique
Une offre d'emploi "low cost" à Pondichéry, en Inde, rémunéré en roupies indiennes l'équivalent de 160 à 320 euros par mois, a déclenché la polémique ce week-end entre l'ANPE, des syndicalistes et le PS, alors que le gouvernement s'apprête à durcir les obligations pour les chômeurs.
Révélée par Le Parisien, cette offre à prix cassé porte sur un poste d'informaticien niveau Bac+2 spécialisé dans la conception de sites web.
La connaissance de l'anglais courant et technique est requise, le salaire proposé à "10.000 à 20.000 roupies" pour "40H00 hebdomadaires", selon l'offre consultable dimanche sur le site ANPE. "Protection sociale et avantages à négocier", précise l'annonce, dont le PS a demandé le "retrait immédiat".
Pour Alain Lecanu du syndicat des cadres CFE-CGC, "c'est incroyable, la mention +protection sociale à négocier+, c'est carrément du marchandage".
Selon lui, "cela montre bien qu'on a beaucoup de travail à faire sur la qualité des offres d'emploi" disponibles, au moment où le gouvernement s'apprête à durcir la législation pour la rendre plus coercitive et obliger les salariés au chômage à accepter un emploi, même moins payé ou plus éloigné que souhaité.
"Est-ce que, pour le gouvernement, cela fait partie des offres raisonnables d'emploi?", s'est-il interrogé, à deux jours d'une première grande réunion tripartite sur l'avenir de l'assurance chômage, avec les syndicats, le patronat et la ministre de l'Economie et de l'Emploi Christine Lagarde.
"C'est une offre difficile à refuser en tant qu'agent ANPE, car elle correspond aux salaires légaux indiens", a réagi Bernie Billey, déléguée CFDT à l'ANPE, qui est néanmoins "choquée" car "cela ressemble plutôt à un stage" et "étonnée car il y a beaucoup d'informaticiens de qualité en Inde".
"Pourquoi expédier quelqu'un là-bas ? Même en admettant qu'on puisse vivre correctement avec ce salaire, encore faut-il se payer le billet aller-retour", dit-elle.
Interrogé sur RTL, le directeur de l'ANPE, Christian Charpy, s'est étonné de la polémique: "le salaire proposé est quatre à cinq fois supérieur au salaire moyen en Inde. Chacun est libre de faire ou non une expérience d'expatriation et je ne vois vraiment pas pourquoi on se pose la question de savoir si cette offre est légitime ou pas légitime".
Parmi ses 3 à 4 millions d'offres collectées chaque année, l'ANPE en propose de nombreuses à l'étranger, mais à des salaires français (comme 20.000 à 35.000 euros annuels pour un poste de développeur informatique à Casablanca au Maroc).
Pour qui veut absolument partir en Inde, une entreprise de transit international cherche par exemple un délégué commercial à New Delhi... payé 20.000 à 40.000 dollars US.
Selon le Journal du Dimanche, l'offre payée en roupies émane d'une agence web fondée en 1997 en Charente-Maritime à Jonzac, développant des services internet, et délocalisée à Pondichéry depuis 2007 sous le nom de Hangar 17 ICT.
Son dirigeant Denis Delcroix, injoignable dimanche, a nié au JDD avoir sollicité l'ANPE mais reconnaît déposer des offres similaires sur d'autres sites de recrutement: "Je suis dans mon droit, je suis une entreprise indienne, j'embauche aux conditions locales", explique-t-il.
"La globalisation du marché m'a amené à ce nouveau positionnement stratégique" afin de "continuer à apporter des solutions toujours plus innovantes, à des tarifs ultra-compétitifs", explique son site à l'adresse des clients, parmi lesquel des marques de cognac du groupe LVMH, collectivités, industriels... et l'ANPE elle-même.
Nouvelle donne, mondialisation charentaise, travailler plus pour gagner plus... | |
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aka phénix du bent
Nombre de messages : 1171 Localisation : Sarkoland - West Coast Date d'inscription : 15/10/2007
| Sujet: Re: Le juste prix Lun 5 Mai 2008 - 16:08 | |
| Un petit coup de déprime ce lundi matin, avant de reprendre le collier pour la semaine (et puis celle d'après, et encore celle d'après, et toujours celle d'après...) ?... Lundi, c’est neurasthénie http://www.liberation.fr/vous/324602.FR.php
Et toujours disponible... La meilleure page du web sur le travail : RIENFOUTRE.ORG http://www.homme-moderne.org/rienfoutre/divers/cita.html
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aka phénix du bent
Nombre de messages : 1171 Localisation : Sarkoland - West Coast Date d'inscription : 15/10/2007
| Sujet: Re: Le juste prix Lun 5 Mai 2008 - 17:12 | |
| Offre "valable" d'emploi : ça se précise (et ça va être saignant...) !... http://afp.google.com/article/ALeqM5j0hlPTtHQS7TIRGtHSdVM3PghFyg - Citation :
- PARIS (AFP) — Un chômeur ne pourrait pas refuser au bout de six mois de recherche d'emploi plus de deux offres rémunérées 80% du salaire précédent et comportant moins de deux heures de trajet quotidien, indique un document gouvernemental dont l'AFP a eu copie lundi.
Au bout d'un an, il serait obligé d'accepter un emploi "rémunéré à un salaire supérieur à l'allocation" dont il bénéficie et qui représente le plus souvent 57,4% du salaire antérieur. | |
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aka phénix du bent
Nombre de messages : 1171 Localisation : Sarkoland - West Coast Date d'inscription : 15/10/2007
| Sujet: Re: Le juste prix Mar 6 Mai 2008 - 11:24 | |
| Le "modèle" Allemand : les « jobs à 1 euro » L'Allemagne pas convaincue par ses « jobs à 1 euro » http://www.lexpansion.com/economie/actualite-economique/l-allemagne-pas-convaincue-par-ses-jobs-a-1-euro_152442.html?xtor=EPR-77 - Citation :
- Non soumis aux cotisations sociales, ces "emplois", payés 1 euro de l'heure, sont proposés par les communes et les associations pour une durée maximum de 30 heures par semaine. Un maigre butin qui vient compléter l'allocation chômage et les aides sociales à la fin du mois. En 2007, plus de 750.000 personnes ont accepté de tels jobs. Mais leur bilan est loin de faire l'unanimité.
Joachim Wolff, auteur d'une étude pour l'Agence pour l'emploi, considère que si les chômeurs sont si nombreux à accepter une telle activité, c'est qu'ils risquent de voir réduire leurs indemnités chômage. | |
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