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Sujet: Re: Quelques vérités sur le nucléaire Jeu 5 Jan 2012 - 12:50
L’ASN donne un coût au nucléaire Dans son rapport post-Fukushima, l’Autorité de sureté nucléaire réclame des investissements dans les sites français. http://www.liberation.fr/terre/01012381183-l-asn-donne-un-cout-au-nucleaire
Citation :
toutes les installations nucléaires peuvent continuer à fonctionner, l’ASN ne réclamant «l’arrêt immédiat d’aucune d’entre elles». (...) si l’ASN ne ferme aucun réacteur, elle impose toute une série de mesures, non seulement aux 59 exploités par EDF, mais aussi à 20 autres installations jugées prioritaires, qu’il s’agisse de l’usine de La Hague (Manche) d’Areva ou de réacteurs de recherche du Commissariat à l’énergie atomique. Pour chaque réacteur, l’ASN exige la mise en place de «noyaux durs de dispositions matérielles et organisationnelles». En clair, on empile les systèmes de sûreté. (...) Plus c’est sûr, plus c’est cher. Et nul doute que ces perfectionnements - de l’ordre de 10 milliards d’euros selon EDF - se répercuteront sur la facture électrique des Français. (...) Autre précision du rapport, le contrôle de la sous-traitance doit être exécuté par l’exploitant, et par lui seul. «Nous travaillons à un arrêté qui interdirait de déléguer la surveillance de la sous-traitance, surtout quand il s’agit de contrôler les interventions importantes pour la sûreté», précise Sophie Mourlon, directrice adjointe de l’ASN. (...) la centrale de Fessenheim (Bas-Rhin), la plus ancienne en France, évite pour l’heure l’arrêt de ses réacteurs : en juillet, l’ASN a estimé que l’exploitation du réacteur numéro 1 pouvait continuer dix années supplémentaires sous réserve de lourds travaux.
et quelques petits rappels pour cette nouvelle et forcément radieuse année 2012... En finir avec l'atome, c'est possible ! Point de vue | LEMONDE | 04.01.12 | 14h25 • Mis à jour le 04.01.12 | 15h38 par Benjamin Dessus et Bernard Laponche, membres de Global Chance, association d'experts indépendants sur l'énergie et le climat http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/01/04/en-finir-avec-l-atome-c-est-possible_1625544_3232.html
Citation :
(...) les tenants du nucléaire apportent [invariablement] trois types d'arguments : l'"indépendance énergétique" de la France, la performance française en termes d'émissions de CO2, le très faible coût du kWh nucléaire. Celui de l'indépendance énergétique est tout simplement faux : la France est tout aussi dépendante pour son approvisionnement d'uranium qu'elle l'est pour le pétrole, le charbon et le gaz. Loin d'atteindre 50 %, notre indépendance énergétique réelle n'est que de 8,9 %.
Les économies de CO2 de 40 % en France qui seraient réalisées grâce au nucléaire sont très surestimées, puisqu'elles supposent que toute notre électricité non nucléaire serait produite à partir du charbon, ce qui n'est guère vraisemblable. C'est plutôt autour de 20 % que se situe l'économie.
Le coût imbattable du nucléaire ? Oui, si l'on se contente de l'évaluation actuelle d'un nucléaire largement amorti (les réacteurs du parc français ont en moyenne 26 ans pour une durée de vie prévue de trente) en oubliant soigneusement de prendre en compte la réhabilitation indispensable de ce parc vieillissant, sa mise aux normes post-Fukushima et les frais de démantèlement des réacteurs mis au rebut, qui risquent de doubler ce coût. Même chose si l'on décide de passer à l'EPR, dont les coûts d'investissement atteignent chaque jour de nouveaux sommets.
La liste impressionnante des injonctions de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) dans son rapport sur les évaluations complémentaires de sûreté post-Fukushima confirme la vulnérabilité des centrales nucléaires françaises, comme l'augmentation inévitable à venir du coût du kWh d'origine nucléaire, si l'on persistait dans cette voie. Reste l'argument d'autorité : comme nous dépendons à près de 80 % du nucléaire pour notre production d'électricité, nous ne pouvons pas faire autrement que de continuer... Les errements passés serviraient donc de justificatif à la poursuite, contre vents, marées et autres tsunamis ! (...)
canis familiaris phénix du bent
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Sujet: Re: Quelques vérités sur le nucléaire Jeu 29 Mar 2012 - 16:47
Toute ressemblance passée, présente ou à venir, avec un pays occidental et hexagonal serait purement fortuite... Fukushima et les chiens de garde du nucléaire http://blog.mondediplo.net/2012-03-07-Fukushima-et-les-chiens-de-garde-du-nucleaire
Citation :
On sait désormais que les informations officielles communiquées par Tepco et les autorités japonaises suite au séisme et au tsunami étaient non seulement insuffisantes mais minimisaient systématiquement la gravité de l’accident et de la contamination radioactive (...) Plus grave encore, les grands médias japonais ont systématiquement relayé, sans analyse critique de la situation, les déclarations des porte-paroles de Tepco et du gouvernement. Cette atonie peut d’abord s’expliquer par le budget publicitaire colossal que Tepco distribue copieusement à chacun d’eux (...) A cette pression sonnante et trébuchante s’ajoute un système traditionnel spécifiquement japonais appelé kisha club (club des journalistes), où la proximité excessive entre les journalistes et les organismes ou compagnies qu’ils sont chargés de « suivre » engendre de la connivence. (...) Seuls des journalistes japonais travaillant hors de ces circuits médiatiques (et quelques correspondants étrangers) ont permis de mettre en doute l’information diffusée par les autorités en se rendant immédiatement aux abords de la centrale pour mesurer la radioactivité et en poursuivant les enquêtes alors que les principaux organes d’information avaient rappelé leurs journalistes. (...) On peut dire que ces grands médias ont participé à l’écriture du scénario inventé par Tepco et les autorités japonaises, qui veulent à tout prix nier la réalité afin de préserver leur pouvoir et leurs intérêts. En persistant à couvrir ce déni, c’est son rôle de contre-pouvoir que la grande presse sacrifie et avec lui les conditions d’existence d’une démocratie saine.
canis familiaris phénix du bent
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Sujet: Re: Quelques vérités sur le nucléaire Mar 19 Juin 2012 - 0:25
Japon, un séisme mondial Depuis le tremblement de terre et le tsunami du 11 mars 2011, le désastre de la centrale nucléaire de Fukushima Daichi, le monde vit, ou le devrait tant les conséquences sont dramatiques, à l'heure japonaise. Cette édition se veut le lieu de l'échange d'informations, d'avis et opinions. Elle est ouverte à tous. https://blogs.mediapart.fr/edition/japon-un-seisme-mondial
Il paraitrait que le sujet n'intéresserait plus aucune télévision. Et pourtant :
Citation :
Aux gens qui disent que Fukushima, c'est réglé ; Je dis : "Pourquoi ne venez-vous pas vivre ici ?"
canis familiaris phénix du bent
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Sujet: Re: Quelques vérités sur le nucléaire Lun 8 Oct 2012 - 23:42
Fukushima: désinformation sur la piscine n°4 http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2012/09/fukushima-la-d%C3%A9sinformation-continue.html
Sylvestre Huet a écrit:
Depuis une quinzaine de jours, de nombreux organes de presse agitent un spectre nucléaire. Celui d'un risque brusquement accru et caché de la survenue d'un nouvel accident à la centrale de Fukushima Dai-ichi au Japon.
Un accident "pire", écrivent-ils, que celui de mars 2011, car une "bombe nucléaire à retardement" y menacerait d'exploser dans la piscine à combustibles du bâtiment du réacteur n°4.
(photo, enlèvement d'un élément de protection de la cuve du réacteur n°4, prise le 10 août 2012).
Cette avalanche d'articles - une recherche sur google news donne plus de 60 réponses pour les derniers dix jours sur les sites webs des journaux, télés et radios - peut effrayer. Elle pourrait aussi servir de base à une étude de sociologie des médias, tant elle pousse jusqu'à la caricature la désinformation.
L'un des plus beaux exemples en est l'article de Vincent Jauvert, publié sur le site du Nouvel Observateur le 22 août, abondamment cité par les autres, et qui se présente comme une enquête faite au Japon...
canis familiaris phénix du bent
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Sujet: Re: Quelques vérités sur le nucléaire Ven 12 Oct 2012 - 16:18
Citation :
TOKYO (AFP) - La compagnie d'électricité japonaise Tepco, qui opère la centrale nucléaire de Fukushima, a admis pour la première fois vendredi [12 octobre 2012] qu'elle avait minimisé le risque de tsunami par peur d'une fermeture pour améliorer la sécurité.
"Il existait une peur latente d'une fermeture jusqu'à ce que des mesures draconiennes de sécurité soient mises en place", indique Tokyo Electric Power (Tepco) dans un rapport intitulé "Politique fondamentale pour la réforme du dispositif nucléaire de Tepco".
Ce rapport, en forme de confession, indique qu'avant même que le tsunami géant de mars 2011 ne submerge la centrale, la compagnie était au courant que les systèmes de défense et de protection étaient insuffisants, mais qu'elle n'avait toutefois pas agi.
"Il y avait cette inquiétude que si de nouvelles et sévères mesures étaient imposées, la sécurité de toutes les centrales existantes serait devenu un sujet de préoccupation", lit-on encore.
En décembre 2011, Tepco avait rendu public un épais rapport sur les causes de l'accident nucléaire de mars 2011, soulignant l'insuffisance de sa préparation.
En juillet dernier, un nouveau rapport, officiel cette fois, mettait sévèrement en cause le gouvernement japonais et Tepco dans l'accident de Fukushima, fustigeant leur aveuglement face aux risques et leurs erreurs dans la gestion de la catastrophe.
"Le problème principal provient du fait que les compagnies d'électricité, dont Tepco, et le gouvernement, n'ont pas perçu la réalité du danger, car ils croyaient au mythe de la sécurité nucléaire d'après lequel un accident grave ne peut se produire dans notre pays", soulignaient alors les membres de la commission d'enquête.
Malgré ce rapport accablant, Tepco continuait jusque-là de prétendre que la puissance du séisme et l'ampleur du tsunami avaient dépassé toutes les prévisions et n'avaient donc pu être envisagées.